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522 DÉCOUVERTE SOUTERRAINE surtout remarquer Adrien de Valois , le célèbre géographe d'Anville, feu M. Walkenaer, et enfin M. d'Aigueperse , de Lyon. Justement embarrassés de la contradiction qui exis- tait entre nos deux documents, dont l'un place la station de Lunna aux deux tiers de la distance de Lyon à Mâcon, à par- tir du point de départ, et l'autre vers le milieu de celte même distance, mais un peu plus près de Mâcon, tous ces savants, dans la recherche de l'emplacement de Lunna, ont générale- ment adopté la leçon fournie par Vltinèraire d'Antonin , et rejeté celle de la Table (héodosienne. Les motifs de cette pré- férence paraissent avoir été que l'Itinéraire avait fixé la posi- tion de la station A'Assa Paulini (Anse) ; tandis que la Table de Peutinger l'avait complètement omise , ce qui semblait une preuve de l'inexactitude de ce dernier document (1). Aussi ces géographes se sont-ils généralement efforcés de recher- cher l'emplacemont de Lunna sur les points qui pouvaient le mieux concorder avec les distances détaillées fonrnies par l'Itinéraire. Dans un premier travail, d'Anville a adopté la position de Belleville, et plus lard celle de Lancié. Feu M. Walkenaer a préféré celle de Saint-Jean-d'Ardière. Enfin, M. d'Aigueperse, aux savantes recherches duquel nous recon- naissons devoir notre initiation à ces matières , est venu en dernier lieu jeter la plus vive lumière sur cette question obs- cure et depuis si long-temps controversée. Après avoir dé- blayé le terrain de la discussion, et fait justice de toutes les (t) Peut-être faudrait-il dire qu'au IVe siècle, époque où paraît avoir été dressée la Table thèodosienne, les journées de marche plus longues avaient nécessité, pour le mouvement des légions, la suppression d'Assa Paulini comme lieu de station trop rapproché de Lugdunum, et l'adoption , entre cette ville et Mà con, d'une seule étape au lieu de deux qui existaient au II e siècle, époque présumée de la rédaction de Y Itinéraire d'Antonin. Mais on sent combien est conjecturale cette explication , que nous ne donnons que dans un but de conciliation entre les deux documents dont nous venons de parler.