Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
             LES FRÈRES DE SA.1NT-JKÀN- DE-DIEU.              489

Germain débutèrent , ils eurent de faibles commencements ;
mais bientôt ces commencements furent suivis de progrès
rapides. La bienfaisance privée vint au secours de la bien-
faisance royale. Des fondations de lits furent faites en grands
nombre par des particuliers, et, en 1779, on comptait, dans
l'hôpital de saint Jean-Baptiste , deux cent cinq lits , distribués
en six salles, parmi lesquels soixante provenaient de fonda-
tions , dont, en ce temps d'ont on a médit, les familles riches
s'imposaient l'obligation.
   De même naquirent et prospérèrent les établissements de
l'ordre dans les provinces. — Les religieux , dont quelques-
uns avaient renoncé à tous les avantages de la naissance et à
toutes les jouissances de la fortune pour se consacrer au ser-
vice des pauvres, ne crurent point faire assez en leur vouant
leur personne , ils employèrent encore leurs richesses à ces
monuments de leur charité et de leur foi.
   Parmi les insignes bienfaiteurs de ces hôpitaux , il faut
mettre au premier rang le cardinal duc de Richelieu. —
Aussi, sous de tels efforts et sous un tel patronage , bien peu
de ces monuments laissaient à désirer. Tous répondaient
d'une manière consolante à leur destination , soit par la
disposition des lieux . soit par des avantages personnels de
fondation.
   La maison de Paris , aujourd'hui hôpital de la Charité ,
alors type et modèle des autres maisons de l'ordre , établie
dans un quartier spacieux, entourée de jardins et sur une côte
où régnait un air vif et pur , se recommandait par sa salu-
brité ; et puis on y donnait un lit pour chaque malade, tandis
qu'à cette époque , à l'Hôtel-Dieu , le môme lit servait à plu-
sieurs personnes. — Aussi la mortalité était-elle la moitié
moindre à l'hospice des frères qu'à l'Hôtel-Dieu.
   Cette maison des frères delà Charité acquit de la réputation
par la coopération d'hommes habiles. — Jacques de Beaulieu,