page suivante »
i < . . . . - - . •• T SOUVENIRS DES ALPES. 463 rentde la veille a précipités sur la route,"* On n'aperçoit plus ces troupeaux qui bondissaient dans les prairies ; on n'entend plus le son du lympà non (cloche) des vaches. Dans toute cette vallée règne la désolation. Enfin , on arrive au village des Fraux , après avoir passé devant les mines de plomb du Grand-Clot, dont l'exploita- tion avait été accordée aux habitants de la Grave par lettres- patentes en 1781, et se trouve acluellemenl entre les mains d'une compagnie. Près des Fraux, est une belle cascade d'un effet merveilleux. Un torrent d'une force prodigieuse tombe dans une espèce de caverne qu'il s'est creusé et d'où les eaux sortent avec une impétuosité telle, qu'elles retombent en pluie et qu'elles inondent souvent la roule et même les premières maisons du village, situées à plus de 200 mètres de la chute. Pendant l'été, les eaux de celle, cascade étincellent aux, rayons du soleil, el l'on voit se dessiner sur ces nuages de pluie toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Vers le débouché supérieur du défilé de la Romanche , la Grave s'élève sur un mamelon isolé des montagnes voisines par deux ravins. En face du bourg se dresse une chaîne semi- circulaire de rocs coupés à pic, premier étage d'un des contreforts du Pelvoux ; un glacier qui en descend borde la cime de celte chaîne de ses crêtes azurées et présente au village un spectacle menaçant et sublime. Près de ce glacier, à droite, le Iac.de Peyvacher semble emprunter au ciel même celte teinte bleue qui colore ses eaux. Au dessus, la mon- tagne de l'Homme et la Meide se montrent les dignes satel- lites du Pelvoux. Le voyageur qui veut explorer les lieux les plus abruples et les plus pittoresques de ce district doil visiter les sept laux de la monlagne de Paris; il peut suivre au Goléon l'intrépide chasseur qui va devancer le jour jus- qu'au bord des glaciers où les chamois viennent chercher leur pâture. S'il désire voir de vastes pâturages, il n'a qu'Ã