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ÉPURES, CONTES ET PASTORALES, par Charles REYNAUD. M. Charles Reyuaud n'est pas un nom nouveau pour nos lec- teurs ; et il nous sera bien permis de faire remarquer ici, en passant, et non sans un peu d'orgueil, que la Revue du Lyon- nais a, la première , donné asile à ses vers, comme elle avait , la première aussi, accueilli les beaux poèmes de M. de Laprade. Ainsi que l'auteur de Psyché, l'auteur des Épitres, Contes et Pastorales est presque notre compatriote ; tous deux, après avoir fait leurs premières armes dans notre modeste Recueil, ont forcé les portes de la Revue des Deux-Mondes , ce qui est toujours le signe d'une certaine force, quoiqu'on dise. Car la Revue des Deux- Mondes ressemble un peu à l'Académie ; on en médit, on ne lui ménage pas les épigrammes, mais on brûle de s'y introduire , et en supposant que tous ceux qui ont pénétré dans cette citadelle littéraire ne soient pas des héros, des écrivains de premier ordre, encore faut-il reconnaître que les portes en sont bien gardées. Sous le titre : d'Athènes à Baalbek, M. Reynaud avait publié , en 1846, ses impressions de voyage en Orient, et ce volume est resté , auprès des juges compétents, comme Se guide le plus sûr, le plus exact, le plus sincère de tous ceux qui veulent visiter ces contrées glorieuses à tant de titres. Ce n'est point le voyage d'un homme à la recherche des effets pittoresques , en quête de l'étrange et du bizarre, chassant la métaphore du Mont-Olympe au Mont-Liban , se mettant volontiers en scène , et décidé à se promener d'extase en extase ; c'est le voyage d'un homme de