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418                       A. DUBOYS.
l'Hôlel-Dieu , la prolongation de la.façade de ce monument
jusque dans la rue de la Barre, et dirigea la restauration de
l'intérieur de l'église de la Charité. Les environs de Lyon lui
doivent aussi quelques églises ; mais son œuvre la plus impor-
tante , et qui fut la dernière , c'est la restauration de la cha-
pelle de Fourvières, ainsi que la construction du clocher.
   Nous croyons devoir laisser aux hommes spéciaux l'ap-
préciation détaillée de ses diverses constructions , particuliè-
rement de celle de Fourvières ; nous dirons seulement que si
on a cru remarquer que , dans les Å“uvres de M. Duboys, les
éludes sérieuses étaient quelquefois remplacées par les élans
d'une imagination vive et brillante, il fallait tenir compte, à
cet artiste honorable , des entraves qui arrêtent un jeune
homme , obligé d'apprendre un art aussi difficile et de lui
demander en même temps des moyens d'existence.
   Alphonse Duboys s'était fait ce qu'il était. Il devait tout ;'i
lui-même, à son travail, aux privations qu'il s'était imposées.
Si, avant d'avoir pu faire de longues et sérieuses études , il a
été obligé de tirer des ressources de son art, c'était pour en
faire l'usage le plus noble et remplir les devoirs d'un bon
fils.
   Honoré de l'estime du respectable prélat qui est à la tête de
l'église de Lyon , aimé de tous ceux qui l'ont connu , Al-
phonse Duboys laisse les souvenirs les plus honorables.
Comme sa vie, sa fin a été toute chrétienne. La veille de sa
mort, il se fit apporter une statuette de la Vierge , celle de
Fourvières, à laquelle il avait élevé l'immense piédestal qui
domine toute la ville , et, les yeux tournés vers cette sainte
protectrice , il s'est éteint , laissant dans la désolation une
épouse , unefilleen bas âge , et un père et une mère qui le
pleureront le reste de leurs jours.

                            E. C. MARTIN-DAUSSIGNY.