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V WF LES DEUX DESHOULIÈRES A LYON. 307 lui a infligées le patriarche de Ferney, dans sa lettre au président Hénault (1) : Du néant tout semble sortir , Dans le néant tout se replonge ; Plus d'un bel esprit nous l'a dit ; Un autre Hénault et Deshoulière, Chapelle et Chaulieu l'ont écrit ; L'Antiquité , leur devancière , Mille fois nous en avertit. V Desforges-Maillard (2) a l'air de croire que le. joli Ma- drigal , Alcidon contre sa bergère ,... pourrait être une imi- tation de quatre vers de la 4e élégie du 1 er livre de Tibuile , tune tibi mitis erit, etc. ; toutefois, il convient que si Des- houlières s'est rencontrée avec l'amant de Délie, c'est par un pur effet du hasard. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas à Tibuile que l'idée du Madrigal a été empruntée , c'est à Horace que Deshoulières a imité plus d'une fois. Le lyrique romain a dit, en effet, dans la 12e Ode de son 1 er livre : Biim flagrantia detorquet ad oscula Cervicem , aut facili saevitia negat, Quae poscenle magis gaudent eripi ; Interduin rapere occupât ? A. P. A. ' (I) Œuvres, tome 2, p. 275. (2) Edition Beuchot, n° 5567.