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ttécvoloftU. PAUL FRANÇOIS CASTELLAN. Le 1 er mars 1853 est mort à Lyon, sans que la presse locale ait daigné s'en occuper, un homme qui pourtant, comme chanson- nier, eut, sous la Restauration , sa part d'influence, et, comme écrivain, un rôle dans le journalisme de cette époque. Paul- François Castellan a été enlevé par une attaque d'apoplexie fou- droyante chez son barbier, au moment où il se faisait raser. Il naquit en 1787 , à Carpentras (Vaucluse). Son père, honorable négociant chargé d'une nombreuse famille, était parvenu par son travail à acquérir une position indépendante , mais plus oc- cupé de son commerce que de l'avenir de ses enfants , il ne sut pas diriger leurs aptitudes. Par suite de la faiblesse de sa consti- tution native, Paul-François Castellan, abandonné à la ten- dresse et aux soins de sa mère, fut livré de bonne heure à lui- même. On le laissa vivre à sa guise. Tout ce qu'il sut, il l'apprit seul, sans tiucun maître. Son goût le portait vers les lettres et les arts ; il était musicien, il jouait du violon. Son amour pour la musique l'amena à écrire dans les journaux de Lyon les comptes-rendus de nos représentations lyriques ; sa réputation de chansonnier, qui lui avait mérité le surnom de Béranger lyonnais, le fit rechercher dans la société et lui valut des amis, et des ennemis aussi ; c'est ainsi que tout s'enchaîne ici-bas. A son arrivée dans notre ville , Paul Castellan trouva une oc- cupation dans un bureau. Malheureusement son père , au lieu