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SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DE LYON. EXPOSITION DE 1852-53. « Ce que je tiens à signaler dans le salon de cette année c'est la tendance générale vers le matérialisme. A Dieu ne plaise que j'invite les artistes français à s'en- gager dans l'esthétique ! Ce serait pour eux une étude laborieuse et stérile ; je me bornerai à leur rappeler que les plus belles époques de la peinture et de la sta- tuaire ont été fécondées par l'idéal. L'Ecole romaine, personnifiée par Raphaël ; l'École attique, personnifiée par Phidias, ont toujours considéré l'imitation de la nature comme un moyen et non comme un b u t . » M. GUSTAVE PLANCHE ( R E V U E DES DEUX M O N D E S ) . I 5 Mai i85a. III. Les paysagistes sont ordinairement en majorité dans toutes les Expositions; aussi, ne pouvant les citer tous, nous ne nous occuperons-que des plus remarquables, sans distinction d'é- coles, et en choisissant avec la plus entière impartialité. Un des premiers, le plus complet de tous peut-être, M. Lam- binet, nou£ offre dans sa Vallée de Port-Royal un spécimen de toutes les qualités qui distinguent un peintre éminent : choix du site, manière large et vigoureuse, lumière abon- dante et vraie, harmonie parfaite , tout est à louer dans cette toile. On sait quelle admirable grandeur de style M. Paul