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       McniU te Crttm to Cj»att,


     D I S C O U R S DE M. E I G H H O F F ,

               PROFESSEUR DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE.




   Après avoir consacré trois années à l'étude de la littérature
italienne, nous devons naturellement désirer reporter nos
regards en arrière, afin de mesurer l'espace que nous venons
de parcourir. Nous le ferons d'une manière succincte, ne nous
arrêtant qu'aux sommités qu'entoure une glorieuse auréole,
aux chefs-d'œuvre dont l'influence féconde régénéra l'Europe
après le moyen-âge. Longtemps, sous le sceptre oppressif des
barbares qui la dévastèrent, l'Italie, veuve de sa grandeur, ,
mais fidèle à ses nobles souvenirs, avait préludé en silence au
réveil des sciences et des lettres ; ou plutôt, ce silence imposé
aux élans de l'imagination, avait tourné, sous la plume in-
correcte mais énergique des austères cénobites, à la défense
des vérités chrétiennes et des plus saintes aspirations de l'âme.
Bientôt l'entraînement des croisades, celte folie sublime et
féconde en conséquences inespérées, mêlant tes populations
si diverses de l'Occident et de l'Orient, fit briller, sous leur
contact hostile, une foule de reliefs lumineux qui jaillirent