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LES TOURISTES A ROME. Avant de faire le voyage de Rome , je ne doutais nullemen( de la justesse d'une multitude de jugements, émis , avec une étonnante unanimité , par la plupart des touristes. J'avais accepté tout cela comme la vérité la plus palpable, et le doute ne me semblait pas même permis. Sur beaucoup de points mon esprit était si bien discipliné par une admiration factice , que dans le commencement je combattais la révolte de l'examen contre l'autorité du suffrage universel. Je trouvais d'autant plus téméraire de rejeter certaines opinions que je les avais entendu énoncer par des hommes capables de juger , mais subissant malheureusement une influence étrangère, et qui, faibles ou paresseux , s'étaient contentés d'une besogne toute faite. Au reste, cette disposition à accepter, sans trop regimber,les appréciationsd'autrui,estassez naturelle.Lorsque les élèves de l'Académie de France arrivent à Rome, leurs camarades anciens vont à leur rencontre, à une certaine dis-