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26                         HISTOIRE DE LA VILLE



                          BEAUREGARD
                             A un myriamètre de Trévoux.

     !*• zone. Chaque habitant a a3 ares. L'hectare y donne 56' fr. 19 c. de revenu.

   Beauregard faisait partie de la principauté de Dombes : il était
chef-lieu d'une châtellenie qui comprenait cinq paroisses. Sous
le rapport religieux, il était une annexe de la paroisse de Frans.
   Beauregard, ainsi nommé à cause de la beauté de sa situation,
est situé au pied et sur le penchant d'un coteau, d'où l'on jouit
d'une vue agréable et étendue sur Villefranche et les montagnes
du Beaujolais. C'est un joli village, composé en grande partie
d'une large rue garnie de maisons assez belles.
   L'église, placée sous le vocable de saint François d'Assise, a
une nef lambrissée et deux chapelles latérales, voûtées avec ner-
vures ; le portail est ogive flamboyant. Cette église menace ruine :
elle va être rebâtie.
   Au sommet du coteau se voient les ruines du château. Son élé-
vation est de 232 mètres. Il était fortifié et flanqué d'une douzaine
de tours. Il paraît que de vastes souterrains le faisaient commu-
niquer avec la Saône et se prolongeaient d'un autre côté assez
loin dans la campagne. Sur le montant des cheminées on voyait
gravés les noms d'Anne de Bourbon, de Pierre de Bourbon et de
Suzanne de France. En creusant la terre aux environs, l'on trouve
encore des ossements et même des boulets de canon.
   En 1298, Guy de Saint-Trivier et Guichard de Beaujeu acqui-
rent la terre de Beauregard des sires de Villars et la partagèrent
entr'eux : ils firent hommage, chacun de leur portion, à l'arche-
vêque de Lyon. Guichard fît bâtir le château.
   En 1327, le sire de Beaujeu ayant été fait prisonnier du Dau-
phin à la bataille de Varey, lui céda son domaine direct sur le
château, le bourg, le territoire et le mandement de Beauregard.
   En 1337, Edouard de Beaujeu, rentré en possession de Beau-
regard, reconnut le tenir en fief du comte de Savoie.
   En 1339, Guy de Saint-Trivier«reconnait tenir le château de
Beauregard en fief du sire de Beaujeu, sauf l'hommage qu'il