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812 l'abbé Lacordaire, et plus tard à l'abbé Bautain. Les feuil- les de Paris donnaient une analyse de chaque conférence que M. Lacordaire tenait à Notre-Dame 5 cette analyse, si inexacte même qu'elle pût être, l'orateur n'en était pas responsable; il ne fallait s'en prendre qu'à ses propres paroles, et il y avait pour cela tout le clergé de Parisj M. de Quélen en tête. L'archevêché de Lyon ne crut pas, dans son insigne sagesse, que la foi se trouvât à l'abri, et il émit un petit catalogue de propositions très-damnablesj en regard desquelles se trouvait posée une proposition contraire, qui avait le désir de l'être, mais qui n'allait à riem Le malencontreux écrit, qui venait, dit-on, de M. le Pro- moteur, fut persifflé jusque dans l'Ami delà Religion, et l'article était de M. Affre, aujourd'hui archevêque de Paris. Quand l'abbé Lacordaire publia sa belle Lettre sur le Saint-Siège, il mit en regard de la première page quelques lignes d'avis qui s'adressaient à ses inquisiteurs de Lyon, et qui n'étaient point de trop. Par une étrange bizarrerie, il est arrivé une fois, et très-récemment, que ceux qui voyaient partout des héré- sies, qui pourchassaient l'hérésie dans les diocèses lointains, ont donné leur approbation cependant à des Heures dé Lyon, éditées par un théologien du grand Séminaire, et qui, dans un petit préambule sur la fête de la Trinité, offraient une expression grosse d'hérésie, tant elle était inexacte. Après l'appréhension de l'hérésie, venait celle du ro- mantisme, quand il s'agissait de littérature. Un jeune prêtre avait publié une bonne Histoire de l'Eglise et du monastère des Cordeliers de Saint-Bonaventure ; tout ce que M. de Pins trouva d'élogieux et d'encourageant à lui dire se résuma dans un conseil de ne plus employer d'ex-