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79 d'une bonne couleur. Ce n'est pas là de la peinture de demoiselle. BENOIT (Philippe). Ciellumineux, soleil bien employé, des- sin solide, perspective sage- L'abus de l'ocre sur les premiers plans, à gauche, leur donne un ton un peu trop chaud pour nos climats, mais n'ôte rien à l'harmonie de ce bon tableau. BEZARD. L'Ange et l'Enfant; reproduction d'un grand tableau du même maître. La figure de l'ange rappelle lés meilleures productions de l'école allemande du XVe siècle ; la pose de la femme est pleine d'abandon et de vérité, le mouvement du corps se fait bien sentir sous les draperies qui sont bien étu- diées et sans manières. BLANCHARD. La tête de l'ange est commune et sans ex- pression. Celle d'Elie, très bien étudiée, est un peu maté- rielle ; la couleur hardie des draperies, et, partant, la puis- sance des reflets, a forcé l'artiste à monter le ton des chairs^ ce qui donne l'air un peu aviné au saint dont la pose ne se comprend pas; est-il assis ou couché ? Lesdraperies sont lar- gement faites, et les extrémités fort bien traitées. BLANCHARD (Pharamond). Ce tableau dont l'auteur estno- tre compalriote n'a fait que paraître à l'Exposition. C'est une étude faite sur les lieux, d'une bonne couleur etd'une compo- sition originale ; c'est d'après une pochade faite et rapportée par Blanchard que Gudin a peint son tableau de l'affaire de Saint-Jean d'Ulloa. BONIROTE. La couleur fausse et outrée de ses Pécheurs nuit à leur dessin assez correct. Son Balcon vénitien, où il a des parties bien étudiées, pèche encore par la couleur et de plus par le mauvais goût des figures. BONNEFOND. Tirons un voile sur le Voile de sainte Vé- ronique, et allons retrouver cet artiste devant son beau ta- bleau du musée, l'Eau sainte. BOUTERWEK. Jolie composition pleine de vérité ; les figures, bien drapées, sont solidement dessinées ; le ton du