Revue du Lyonnais » série 1 - n°11 ( 1840 ) » pp.448

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fait venir du canon de Lyon. Beneyton (manuscrit) rapporte
que ce châtea ! fut défendu au dedans par de la Brosse
et au dehors par le maréchal de l'Armusil. De La Mure {ma-
nuscrit) donne de son côté le nom des assiégeants, au nom-
bre desquels figurent Anne d'Urfé^ Chevrieres. Ce fut lé
30 juin 1589 que Rochetaillée capitula après un siège ré-
gulier de 19 jours.
  Saint-Etienne était alors d'Une grande importance à cause
de sa manufacture d'armes. Il avait été Convenu entre les
habitants et les royalistes, que cette ville serait exempte de
garnison; cependant, aussitôt après la mort tragique de
Henfi III, le sieur de l'Hospital y entra et s'en déclara le
gouverneur pour le roi Henri IV ; il s'en retira à l'approche
du chevalier Honoré d'Urfé, qui lui-même ne put y tenir
contre les troupes royalistes commandées par Guillaume de
Gadague (1). Cette place, à ce qu'il paraît, n'avait pas de
fortifications assez considérables pour soutenir un siège,
puisque, bientôt après, se voyant à la tête d'une force im-
posante et de trois pièces de canon, le même d'Urfé y rentra
sans coup férir.
   Charles IX, ce simulacre de roi que les ligueurs avaient X
élevé sur le pavois étant mort, les confédérés n'en conti-
 nuèrent pas moins la guerre, et leur parti même l'emporta
tellement sur les royalistes, que le Forez leur fut entièrement
 soumis.
    1592. Tous les documents de cette époque s'accordent à
 dire, suivant Auguste Bernard, dans son récit des événements
 de la ligue (2), que cette province devint parfaitement calme,
 et que les habitants purent se livrer à toutes sortes de tran-
 sactions commerciales.

   (1) Ce seigneur est le même qui fit achever le somptueux château de
 Bouthéon, commencé par le bâtard Mathieu de Bourbon.
    (21 Les d'Urfé, Souvenirs historiques et littéraires du Forez au XVIe et
 au XVIIe siècles.