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primitif entraînerait nécessairement la déclaration de faillite.
   La compétence et les attributions des tribunaux de com-
merce resteraient d'ailleurs tels qu'elles sont aujourd'hui.
   Des peines graves seraient prononcées contre l'industriel et
contre son teneur de livres qui auraient négligé de déposer
l'inventaire prescrit.
   Tout inventaire fait inexact dans l'intention de dissimuler
un déficit serait signalé à la justice criminelle. Les auteurs
d'un tel inventaire seraient mis en jugement aux formes ordi-
naires comme accusés de faux en écritures de commerce, et
en cas de déficit prouvé, ils seraient punis, le chef d'industrie
comme banqueroutier et le teneur de livres comme complice,
si toutefois ce dernier avait pu connaître le faux signalé.
    Une dernière mesure devrait, enfin, compléter ces innova-
tions si importantes. Chaque produit devrait porter une estam-
pille indiquant son origine, sa qualité, et autant que possible
sa quantité. Des inspecteurs spéciaux vérifieraient, de temps
en temps et à l'improviste, l'exactitude de ces énonciations.
Toute différence serait signalée et sévèrement punie.
    Ce système est suivi en Amérique où il a produit les plus
 heureux effets; sans nul doute, il aurait les mêmes résultats
 en France.
    C'est ainsi qu'en offrant aux consommateurs des garanties
contre tout abus de leur bonne foi, contre toute tromperie, on
obtiendrait leur confiance et on favoriserait l'écoulement des
 produits. C'est ainsi qu'en frappant d'interdit les mauvais actes
 et les mauvais produits on assurerait la prospérité des indus-
 tries.

                               VIII.

   C'est donc à tort qu'on attribuerait le trop fréquent retour
 des crises commerciales au développement incessant des
 machines. Ces crises ont des causes tout à fait différentes et
 proviennent principalement de ce que, sans comprendre con>
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