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438 féodaux morceîlèrent le territoire en une foule de principau- tés distinctes les unes des autres. La féodalité s'implanta sur la monarchie. C'est là l'origine des comtes du Forez de la pre- mière race, qui, de simples gouverneurs de province, se ren- dirent indépendants en s'arrogeant un fief héréditaire. C'est vers la fin du VIIIe siècle que Guillaume I er , gouverneur du territoire lyonnais qui est entre la Saône et la Loire, voyant la faiblesse et l'éloignement de ses souverains, s'établit insen- siblement, et au lieu de résider à Lyon, qui était und grande ville, et le passage ordinaire des princes qui allaient en Italie, il fixa son séjour dans l'intérieur du Forez, engagé dans les montagnes et éloigné des grandes communications (1). Nous arrivons à une époque où les ténèbres commencent à se dissiper : les écrivains sont peu nombreux, les faits sont plus appréciables. Malgré les ravages des guerres civiles, les vandalismes révolutionnaires, nous possédons encore un cer- tain nombre de mémoires qui peuvent servir utilement à faire l'histoire de la localité. S'inquiétant fort peu de l'obscurité qui règne sur l'origine de Saint-Etienne, nos chroniqueurs modernes arrêtent leurs regards sur l'existence d'une petite église, dédiée à Saint- Laurent et puisa Saint-Etienne, élevée vers la fin du Xe siècle sur les bords du Furan, et autour de laquelle se sont grou- pées quelques maisons d'ouvriers, attirés sans doute par le Yoisinage du combustible, par la facilité des secours religieux et la protection qu'ils reçoivent d'un château construit parles comtes du Forez sur le penchant du coteau appelé Sainte- Barbe. Des religieux bénédictins desservent ce temple, qui est plus tard érigé en paroisse. Il n'en est fait mention qu'en 1195 (Gallia Christiana. tom. IV). D'ailleurs, le premier curé de Saint-Etienne connu est M. Denis Colomb qui vivait en 1296. La souveraineté de cette contrée, qui est entre la Saône (i) Histoire consulaire de la ville de Lyon, par Méncslricr.