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248 trente-un chapitres, et l'histoire conséquemment d'au ta rit de pèlerinages. Ce volume présente ceux du mois de maL La portion scientifique est traitée avec un soin scrupuleux; le style est pur et net, parfois coloré, quand le sujet le demande. F.-Z. C ELOGE HISTORIQUE DE G.-A. BOUCHET, ancien chirurgien-major de l'Hôtel-Dieu de Lyon, par le docteur ROUGIER , secrétaire-général de là Société de Médecine de Lyon. Le docteur Bouchet était un de ces hommes rares qui lais- sent après eux de sincères regrets et de longs souvenirs. Jamais médecin lyonnais ne jouit d'une popularité plus large et mieux justifiée. Sa mort fut une calamité publique et les larmes qu'elle fit répandre couleront longtemps encore. La Société de Médecine de Lyon est donc bien venue à déposer un nou- vel hommage sur cette tombe déjà saluée du dernier adieu par plusieurs de ses membres. Elle a su trouver un éloquent inlerprète de ses regrets et de ses sentiments dans son secré- taire-général, M. le docteur Rougîer, qui, dans cette circons- lance^ a réclamé le privilège de ses fondions pour parler une fois encore de celui qui fut son maître et son ami. Eloge du cœur de Bouchet, ce discours fait aussi l'éloge du pauégiriste, qui a compris que, dans la profession médicale surtout, rien ne rehausse plus un beau talent que son alliance intime avec les qualités du cœur. Ecrite avec la simplicité élégante et la chaleur du style que l'on rencontre si rarement dans les éloges académique, cette notice restera comme un monument élevé par la médecine lyonnaise à l'un des hommes qu'elle s'enor- gueillit le plus d'avoir compté dans ses rangs et occupera une place honorable dans la biographie des Lyonnais dignes de mémoire. C. F. CHRONIQUE LOCALE. La chaire de notre Eglise de Saint-Jean est aujourd'hui magnifiquement inaugurée par la parole d'un jeune prédicateur, qui appartient à une famille connue dans cette ville, M. l'abbé Déplace. Il est difficile de porter plus loin, dans l'éloquence religieuse, la force d'une logique lucide et pénétrante, !a gravité d'une science ferme et serrée, le sentiment enfin d'une morale prati- que et vivifiante. M. l'abbé Déplace, dont le genre se rapproche quelque peu de la manière de l'abbé de Ravignan, nous semble s'élever à sa hauteur presque, et cela, sans ambition de phraséologie, sans contention d'esprit, car l'orateur se fait oublier, mais il frappe par une dialectique serrée, et par un sentiment qui remue et passionne vivement.