page suivante »
ml f o n intrigue, où l'on fracasse, où l'on ruse, où Fon s'admû'ë) où Fon méprise, où Fon criaille, faute d'entendre à rien et de savoir parler; cette petite bande formée de trois compa- gnons, dont le maître faiseur est M. Cholîetton, et les deux autres ses humbles et dévoués confrères; cette petite bande, si je l'amenais devant M. Gourbon, j'aurais peur qu'on se prît à rire; on dirait une charge peut-être, surtout si on ve- nait à remarquer l'un d'eus, promoteur, à ce que l'on ditj sorte de boute-en-train fait exprès, que je crois, pour égayer ia troupe; excellente caricature des anciens promoteurs, nature disgracieuse et mutine, âpre, tranchante et sotte, qu'on aime à rencontrer toutefois5 parce qu'elle est plai- sante (1). » Au conseil archiépiscopal, qui se tenait tous les mer- credis, c'était le plus souvent à cette minorité qu'apparte- nait la prépondérance. Nous savons un homme d'un sens «minent qui finissait par y garder un silence à peu près complet, ou par y lire les journaux, car sa voix était étouf- fée. Le Conseil délibérait sur les plus importantes des af- faires ecclésiastiques du diocèse, sur les placements des curés et des vicaires, et sur d'autres questions de ce genre. Lorsqu'il s'agissait des nominations, le Supérieur du grand Séminaire était naturellement admis à prononcer sur le mérite des candidats, et en ses mains se trouvait la feuille des bénéfices, quand bénéfices il y avait. Nous voulons dire que le favoritisme s'en mêlait assez volontiers, et le né- potisme par dessus. On savait quel coin fiévreux, qu'elle paroisse rocheuse materait ce caractère ûer etindépendantj quelle grasse cure, quel bon vicariat serait la récompense [i) De la grande hérésie du prêt à intérêt, pag. i l .