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à une mesure qu'il ne nous appartient pas de condamner,
et qui toutefois, concédée aux sollicitations de la royauté,
n'était pas dans les habitudes papales, et souleva de vives
contradictions. Le premier siège des Gaules fut offert à
plusieurs évêques 5 ils em-ent le bon sens de refuser, par-
cequ'ils comprenaient le malheur d'une pareille accepta-
tion, et parcequ'aussi les lois de l'Eglise, bien que suspen-
dues pour une fois par le chef suprême du Catholicisme,
n'admettent guère un évêque administrateur, là où se
trouve déjà un évêque titulaire. Les rancunes politiques
n'y regardent pas de si près. Il fut dit à la royauté presque
embarrassée : « Les évêques refusent 5 eh ! bien, nous
avons votre homme, adressez-vous à l'évêque de Limo-
ges; celui-là ne refusera pas. » Et l'on était loin de se
tromper. Il y a plus que jamais aujourd'hui, et il y aura
toujours de ces intrépides courages, qui ne reculent de-
vant aucune position, si fausse qu'elle puisse être. Aussi
bien, acceptent-ils, parce qu'ils ne seraient plus dans leur
nature, s'ils savaient refuser.
   En 1824.5 M. Jean Paul Gaston de Pins, l'un des neuf
barons de Catalogne, s'en vint donc s'asseoir sur le siège
du cardinal Fesch, de l'oncle de Napoléon. Tout ne se pas-
sa pas très doucement; il y eut des murmures, des résistances,
des oppositions, des pamphlets. Le trouble fut introduit
dans une Eglise auparavant calme et tranquille, et les des-
titutions, les persécutions, au besoin, surent atteindre les
âmes un peu fortes, qui ne ployaient pas tout aussitôt
comme ces esprits vulgaires disposés toujours à toutes les
prostrations physiques et morales. Les mesquines vexations,
les taquineries de tout genre ont poursuivi jusqu'à nos
jours quelques anciennes fidélités, qui avaient droit à autre
chose; mais l'esprit tracassier de la nouvelle administration