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\s*s:' ^ 493 une carrière modeste des intelligences comme celle du célèbre chancelier Gerson. Quand on se rappelle ce grand homme, le rival des principaux esprits de son siècle, et qu'on le voit dans la paroisse de Saint-Paul se faisant pe- tit avec les petits, et mettant son ame au niveau de ces âmes d'enfants, puis finissant par mourir au milieu de ces pauvres qu'il a instruits, l'on se sent profondément ému d'une tendre admiration, et je ne pense pas que le plus indifférent n'éprouve point quelque sentiment de respect pour ceux qui, chaque jour, continuent son œuvre. Nous n'avons pu voir que les derniers restes de l'im- pulsion donnée aux études par le cardinal^Fesch, et le mou- vement s'éteignit bientôt sous d'autres mains, lorsque fu- rent sacrifiés les hommes qu'il avait délégués. La mémoire de M. l'abbé Courhon sera vénérée long-temps encore ; l'ardeur de M. Bochard dans la direction des études ne s'oubliera pas si vite ; et bien des hommes qui occupent aujourd'hui dans notre cité, dans notre province des po- sitions qu'ils honorent par leur aptitude et leurs lumières, peuvent témoigner en faveur de l'administration qui diri- gea leur jeunesse. Le cardinal Fesch avait l'instinct des grandes choses 5 il fit beaucoup, à Lyon, et il eut souvent le courage de résister à l'impérieuse volonté de Fempereur(i). Celui-ci une fois tombé, le cardinal tombé avec lui, il fallait naturellement que les hommes qui avaient formé son entourage disparussent tôt ou tard, et qu'un autre vînt reprendre un siège si dignement occupé, mais dont le titulaire gênait le pouvoir nouveau et l'importunait, ne fût-ce que par une parenté odieuse. Alors, on eut recours (1) M. l'abbé Lyonnet fera bientôt connaltie, dans sa Vie du Cardinal, une grande portion de cette époque.