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                                         VI.

     COUP D'Å’IL SUR L'HISTOIRE DES LYONNAIS.
                 A l'époque de Néron et de ses premiers successeurs.

    Dans une feuille quotidienne qui se fait distinguer par le talent re-
marquable avec lequel elle est rédigée (1), je lisais, il y a quelques
jours, ces lignes : « Robespierre fut appelé l'incorruptible, le sau-
« veur, et son prénom Maximilienfut donné à une foule de nouveau-
 « nés. On ne saurait croire de quelles basses adulations il a été
« l'objet ; ses papiers en ont révélé d'incroyables, qui tenaient du
« délire. A la mort de Néron, la populace de Rome donna des signes
« du plus violent désespoir ; les Grecs regrettèrent l'empereur qui
« était venu se mêler à leurs jeux, et Tacite nous a conservé que les
« habitants de Lyon voulaient marcher sur Rome pour venger la mort
« de ce monstre. Quand Rome perdit Marc-Aurèle, les gens de bien
« prirent le deuil, mais le peuple lui donna moins de regrets qu'à
« Néron. La tyrannie serait -elle donc un besoin de l'humanité ? »
   Il y aurait bien à dire sur cette comparaison de Néron avec Ro-
bespierre. Le premier, sans doute, était un monstre de férocité, se
  (•!) le Capilok, feuilleton du i février 1840.