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   1605. — Mais avec Henri IV l'industrie avait pris son essor.
Déjà depuis longtemps Lyon possédait sa fabrique d'étoffes
de soie qui avait fui le sol florentin après les guerres des
Guelfes et des Gibelins. Lyon avait également des métiers
pour la passementerie et la rubanerie. Le piémontais Gayolti
venait d'introduire à Saint-Chamond les moulins dits à la Bo-
lonaise, propres àl'ouvraison des soies. À la voix de Sully, le
sol méridional de la France se couvrît de mûriers. C'est de
cette époque que date la plantation de cet arbre précieux à
Pélussin, d'où il se transporta à Bourg-Argental qui produira
un jour la plus belle soie du monde. La rubanerie ne tarda
pas à se transporter à Saint-Chamond (1), Saint-Didier et Saint-
Etienne. Il se forma bientôt dans cette dernière ville une
compagnie de tissotiers et d'ouvriers en soie qui reçurent plus
tard des statuts en vertu d'arrêts du conseil du roi.
   Saint-Etienne prend dès lors une face nouvelle. Des quar-
tiers nouveaux sont construits hors de l'enceinte primitive.
D'élégantes maisons s'élèvent sur plusieurs points. La ville
devient même assez considérable pour mériter un siège royal
d'élection qui a pour objet le recouvrement des deniers royaux,
ainsi qu'une sénéchaussée pour connaître de toutes causes ci-
viles et criminelles; elle devint après Lyon la ville la plus
 considérable delà généralité.
   Les lois qui régissaient nos ancêtres étaient plus sévères

suivant d'anciens terriers), et la montagne brûlante du Quartier-Gaillard, ne
vomissent plus de flammes depuis longtemps. Seulement on voit, comme le
rapporte AIléon-Dulac, de la montagne de feu de Saint-Genis- de-Terre-Noire,
après les pluies et les temps humides, s'élever une vapeur en forme de fumée
et qui a une odeur de soufre.
   (1) M. Ph.Hedde, dans une notice qu'il a publiée sur St-Chamoud, dit qu'il
existe dans cette ville un métier à la haute-lisse, construit à ïzieux, qui porte
la date de 1815, ce qui prouve combien ce genre d'industrie est ancien dans
cette contrée. L'auteur du cours d'histoire de France, M. Alex. Mazas,
rapporte l'établissement des premières manufactures de rubans à Saint-Etienne
au règne de Louis XIII, en 1619 environ, sous le ministère de Ch, de Luynes.