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452 que les nôtres. Un individu, pour avoir maltraité son père, fut condamné à être pendu (1). Quelques années après, une émeute eut lieu, occasionnée parla cherté du pain ; soixante-seize individus furent arrêtés et conduits à Lyon. Huit furent condamnés à faire amende honorable, en chemise, la corde au cou, et menés au supplice dans un tombereau; cinq d'entre eux furent pendus, et trois fouettés le long des rues, portant sur le dos un écrit où étaient ces mots ; Voleurs, séditieux, perturbateurs du repos public. Tous les autres, bannis ou envoyés aux galères. Quarante con- tumaces furent condamnés, les uns à mort et les autres aux galères. Une mendiante avait enlevé de l'Eglise de Saint-Etienne le saintciboire rempli d'hosties avec l'ostensoir qu'elle avait caché au dessus du bois de "Valbenoite, dans un lieu désert, couvert de ronces et de bruyères. ( C'est à la place où avaient été dé- posés les vases sacrés que l'on fit élever une chapelle à laquelle on a donné les noms de Chapelle-du-Bois et de Sainte-Cha- pelle). Ayant été convaincue, cette malheureuse fut condam- née à être brûlée vive^ et ses cendres furent jetées au vent. Mais ce qui prouve combien ta justice était rigide et qu'elle remplissait son devoir également envers tous, c'est que le seigneur de Saint-Priest lui-même, Gilbert de Chalus, et le comie d'Orcival, son frère, ayant soulevé contre eux l'indi- gnation publique par leurs déprédations et leurs attentats journaliers, la cour des grands jours résidente en Auvergne, se transporta à Saint-Etienne pour informer contre eux, et à la suite de l'instruction ils furent condamnés à la peine ca- pitale par arrêts du parlement de Paris, des 30 avril et 20 juin 1667. 1669. — La paroisse de Saint-Etienne, comprenant Valbe- (1) Ce malheureux, nommé J. Clozet, ayant survécu au supplice de la- corde, fut, trois jours après, pendu une seconde fois, malgré les instances de son père et de sa femme.