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449 La valeur du double-ducat était de 12 liv.>celle de l'écu de 4 liv. 5 s.,celle du teston,de 20 et22 s., celle du franc d'argent de 25 s. Aussi les nelles avaient cours et se passaient librement de quelques coins qu'elles fussent, sans distinction, à 2 s. 6 d. la pièce. Le pays était devenu tranquille elles marchands avaient toute liberté d'acheter, de vendre et dé voyager. Les den- rées étaient à un fort haut prix. 1593. — La discorde divisa le parti de la ligue, les princi- paux seigneurs foréziens embrassèrent celui du roi. Chevriè- res s'empara de Rochetaillée, soumit Bourg-Argental, et bientôt tout le Forez fut remis sous l'autorité royale 1594. —*• Le connétable de Montmorency vint alors à Saint- Etienne, accompagné, dit Beneyton, d'une suite brillante ; il parvint à arrêter les ravages du duc de Nemours, qui était toujours puissant dans lé Lyonnais. 1595. —La ville de Saint-Etienne était, à cette époque, la seule de la province où les réformés fussent tolérés, puis- qu'on en cite un qui eut l'audace de renverser une croix de bois qui ornait le Pré de la Foire. Pris et conduit en prison, son père obtint sa grade, en promettant d'élever, à ses frais, une superbe croix en pierre. Les chroniqueurs disent que le père et le fils travaillèrent à cette érection comme de simples manœuvres. Cette croix coûta plus de mille écus et passait pour la plus belle du royaume. Un autre protestant avait poignardé le curé Coram qui avait « tant presché , tant tonné d'excommunications con- Ir'eux, qu'il avait fait résoudre les habitants de cette ville à ne plus donner leurs maisons à louage à aucun protestant, et quelques-uns même contraignirent les locataires de vider devant le terme. » Dès le commencement du XVIIe siècle, deux écrivains de styles différents, chacun remarquable dans son genre, répan- daient au loin le nom de Saint-Etienne. L'un (Marcellin Al- îard), dans sa Gazette française, s'entretenait dune manière 29