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etforme un obstacle universel qui porte dommage à toutes les
industries. On sait, en effet, que les marchandises qui traver-
sent une ligne de douanes sont, sans exception, soumises à
une inspection méticuleuse et sévère qui, dans son zèle trop
souvent maladroit, dérange, flétrit ou détériore même les pro-
duits qu'elle examine. Cet inconvénient est bien plus grave
qu'il ne le paraît au premier abord, il nuit plus spéciale-
ment au commerce de transit, branche importante et lucra-
tive qu'une complication de circonstances défavorables me-
nace d'enlever à la France.
   D'autres considérations peuvent compléter encore l'énumé-
ralion des funestes conséquences du système des douanes.
   Le droit de préemption qui excite à si juste titre les récla-
mations des négociants est un raffinement fiscal dont la por-
tée est des plus nuisibles. Sans doute, puisque le système
des douanes existe, il faut se précautionner contre la fraude,
 mais ne peut-on abriter les intérêts du trésor sans porter
dommage au commerce, et, dans les circonstances où le droit
se calcule ad valorem, ne pourrait-on restreindre à 24 heures
le droit de préemption et obliger à un surprix de 20 pour 0/0
la faculté d'exercer ce droit, dont les lois actuelles permettent
 à la douane d'user moyennant 10 pour 0/0 de surprix et pen-
dant un délai de trois jours, délai dont la prolongation est
facultative à la volonté de cette administration.
   Ne pourrait-on, comme cela est établi aux États-Unis,
 supprimer, sauf certaines exceptions, l'humiliante visite sur
la personne ?
    Ne pourrait-on, enfin^ abolir une foule de formalités sans
utilité réelle qui ne servent qu'à retarder et à entraver les
opérations commerciales !
   Ces réformes avantageuses et désirées ne porteraient aucun,
ou tout au plus un très minime préjudice au trésor public ;
elles seraient cependant très-favorables aux industries et sur-
tout très-agréables aux industriels et aux voyageurs.
   Et, d'ailleurs, considérés même comme faisant partie des