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  sagement conçues, n'obligeraient-elles pas les entreprises in-
  dustrielles à s'organiser sur un système d'association raisonnée
  entre le chef et les ouvriers?
     Une telle organisation serait plus facile à effectuer qu'on ne
  le pense peut-être.
     On pourrait, par exemple, instituer, dans chaque centre
 industriel, un tribunal arbitral composé, comme celui des
 prud'hommes, d'ouvriers et de chefs de diverses industries
  élus par leurs pairs. Ce tribunal fixerait, tous les six mois,
 le taux général des salaires de chaque espèce de travail, de
 manière à ce que le gain quotidien de l'ouvrier put largement
 pourvoir aux besoins ordinaires de la vie.
     Une loi fixerait la part afférente aux ouvriers dans les béné-
  fices des entreprises industrielles.
     La répartition de cette part afférente entre les ouvriers,
 aurait lieu, chaque année, à une époque fixe, sous la direction
 et par les soins d'un syndicat spécial à chaque industrie, et
 composé d'ouvriers élus par leurs pairs.
     Cette répartition serait faite à chaque ouvrier attaché à un
établissement industriel à litre fixe ou temporaire, au marc
 le franc delà totalité dûment constatée des salaires gagnés
par lui, dans cet établissement, pendant l'année écoulée.
    Il serait, d'ailleurs, convenable de compléter celte organi-
 sation nouvelle par quelques mesures capables d'assurer l'a-
venir de l'ouvrier, et d'empêcher qu'aucune parcelle de ses
bénéfices ne put être détournée à son préjudice.
    Mais il ne suffirait pas d'introduire dans l'organisation du
travail ces innovations utiles ; il faudrait faciliter aussi le tra-
vail lui même en établissant le crédit sur des bases plus gé-
néreuses et plus larges.
    Le crédit est l'élément le plus puissant de la prospérité des
industries. Le crédit permet d'utiliser et de rendre productifs
des capitaux moraux qui, sans cet utile secours, resteraient
inertes et sans valeur ; aussi, voit-on que les pays qui ont at-
teinlles succès industriels les plus complets ont dû cetavanlage