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   au développement large et bien entendu de leurs institutions
  de crédit.
     Moins avantagée sur ce point important que l'Angleterre et
  les Etats-Unis, la France a besoin de se doter des perfection-
  nements qui lui manquent.
     Déjà, depuis quelques années, plusieurs banques et plu-
  sieurs caisses d'escompte ont été instituées dans nos provinces,
  mais leur nombre est bien insuffisant encore et leur action
  bien incomplète.
     Il serait utile d'organiser un mode de crédit foncier capable
  de délivrer l'industrie agricole des entraves de l'usure. Il
  suffirait, peut-être, pour réaliser cet avantage, de réformer
  notre défectueux système hypothécaire.
     Il serait utile aussi d'organiser le crédit industriel et manu-
  facturier de telle sorte que l'ouvrier et le petit fabricant pus-
  sent participer à ses bienfaits.
    Il faudrait donc que le crédit fut débarrassé des obstacles qui
 l'entourent et en rendent l'accès si difficile, il faudrait que la
 capacité et la moralité réunies obtinssent, auprès d'une caisse
 spéciale au compte de l'état, un crédit de confiance, sans autre
gage qu'une simple promesse de remboursement, sans au-
 tre garantie qu'un certificat raisonné de mérite délivré par
 le syndicat de l'industrie à laquelle appartiendrait l'emprun-
 teur (1).
    Il faudrait encore que le papier-monnaie obtint une con-
fiance générale basée sur de sages entraves imposées par la
loi atout abus. Le numéraire, désormais moins recherché, et
moins retenu dans le pays , prendrait une circulation plus
active; il pourrait devenir un moyen d'augmenter le succès
et le développement du commerce extérieur pendant que le
commerce intérieur verrait doubler son énergie et sa force au
 moyen des billets de banque.

  (1) Ce certificat devrait indiquer la limite du crédit de confiance mérité
p^r l'emprunteur.