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torité et la surveillance du préfet, par une Commission pro-
cédant suivant les règles établies pour l'administration des
hospices, commission composée du maire, de l'exécuteur
testamentaire et de sept membres choisis par le Conseil mu-
nicipal. Il est donc certain que l'intention du gouvernement
a été de laisser aux délégués de la municipalité le soin d'ad-
ministrer l'Institution, à l'Académie celui de s'occuper du
perfectionnement à apporter dans l'enseignement sans re-
noncer toutefois à son droit incontestable de veiller sur les
administrateurs, comme de prononcer sur le mérite des in-
novations. — Dans cet état de choses, les droits de l'Acadé-
mie se réduisent à proposer les modifications qui lui paraî-
tront convenables, à adresser au Gouvernement, relativement
à La Martinière, toutes les observations que lui suggérera
son intérêt pour l'Institution, mais rien de plus. —En bonne
administration, il ne saurait en être autrement. Il est im-
possible qu'un gouvernement puisse confier à un corps qui,
se recrutant par lui-même, vit d'une existence excentrique
et indépendante de toute action gouvernementale, une ad-
ministration un peu importante. — Cela établi, il ne reste
plus qu'à apprécier les propositions de l'Académie concernant
l'enseignement.

       RÉFORMES DANS L'ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE

                       ET THÉORIQUE.


   Rien ne prouve mieux combien serait dangereux pour
l'Institution La Martinière le pouvoir auquel aspire l'Aca-
démie, que l'examen des réformes proposées par elle, et
l'importance donnée, dans les rapports du Conseil de perfec-
tionnement, à des idées peu importantes en elles-mêmes.Car
rien n'est plus contraire au développement et à la prospérité