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ïaisse pour tout adieu que le souvenir de quelques chants,
rares et plaintifs.
   Aussi, dit-il, quelque part :
         Le repos, le repos ; c'est le cri du poète ;
              Et son sort est de voyager...
   Lyon le revit. Il n'y avait plus d'Académie Provinciale;
mais un autre élan agitait cette ville importante. La ré-
volution de juillet était en marche. Tous les hommes
d'intelligenee qui la pressentaient s'associaient pour lui
frayer le chemin»
   La presse poussait le ehar et déblayait la voie. La ville
manufacturière par excellence, Saint-Étienne, avait aussi
son journal, fondé par quelques personnes de mérite pour
coopérer à cette œuvre. De ce nombre étaient MM. Aimé
Royet, Auguste Granger, Paliard^ Smitht, Servan de
Sugny, eux seuls assez forts pour prendre part à la lutte,
mais trop liés à d'autres occupations pour soutenir une
publication de tous les jours, ils s'enquirent d'un homme
de talent. DeLoy, présenté par son ami Coignet, devint
le rédacteur du Mercure Sègusien,
   Dès ce moment, ce journal prit rang parmi les feuilles
de province en réputation. Il représentait une opinion
progressive, mais modérée, et qui, la révolution de juillet
une fois faite, n'exigeait rien de plus: hardie dans ses
déclamations contre l'ancien régime, timide dans les me-
sures à prendre pour la conservation du nouveau. Était-ce
toujours son opinion que De Loy exprimait? Sa tolérance
politique, jointe à son extrême réserve dans la discussion,
ne nous a jamais bien permis de discerner ses principes.
L'opinion du journal n'est pas toujours celle du rédac-
teur. Cependant on peut assurer que ses idées étaient
plus monarchiques rque républicaines. Entre la souverai-
neté du peuple et le droit divin, peut-être eût-il préféré
le dernier de ces dogmes. La souveraineté du peuple ne
lui apparaissait qu'escortée d'ambitions individuelles dé-