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124 ïaisse pour tout adieu que le souvenir de quelques chants, rares et plaintifs. Aussi, dit-il, quelque part : Le repos, le repos ; c'est le cri du poète ; Et son sort est de voyager... Lyon le revit. Il n'y avait plus d'Académie Provinciale; mais un autre élan agitait cette ville importante. La ré- volution de juillet était en marche. Tous les hommes d'intelligenee qui la pressentaient s'associaient pour lui frayer le chemin» La presse poussait le ehar et déblayait la voie. La ville manufacturière par excellence, Saint-Étienne, avait aussi son journal, fondé par quelques personnes de mérite pour coopérer à cette œuvre. De ce nombre étaient MM. Aimé Royet, Auguste Granger, Paliard^ Smitht, Servan de Sugny, eux seuls assez forts pour prendre part à la lutte, mais trop liés à d'autres occupations pour soutenir une publication de tous les jours, ils s'enquirent d'un homme de talent. DeLoy, présenté par son ami Coignet, devint le rédacteur du Mercure Sègusien, Dès ce moment, ce journal prit rang parmi les feuilles de province en réputation. Il représentait une opinion progressive, mais modérée, et qui, la révolution de juillet une fois faite, n'exigeait rien de plus: hardie dans ses déclamations contre l'ancien régime, timide dans les me- sures à prendre pour la conservation du nouveau. Était-ce toujours son opinion que De Loy exprimait? Sa tolérance politique, jointe à son extrême réserve dans la discussion, ne nous a jamais bien permis de discerner ses principes. L'opinion du journal n'est pas toujours celle du rédac- teur. Cependant on peut assurer que ses idées étaient plus monarchiques rque républicaines. Entre la souverai- neté du peuple et le droit divin, peut-être eût-il préféré le dernier de ces dogmes. La souveraineté du peuple ne lui apparaissait qu'escortée d'ambitions individuelles dé-