Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                 88
ce morceau annonce un talent consciencieux aussi exempt
de charge que de manière, qualité assez rare pour être si-
gnalée.
   FLANDRIN (Auguste).Permis aux artistes d'imiter la sobriété
naïve des draperies des premiers temps de la peinture, quandils
ont à rendre un sujet qui rentre dans la manière de cette
époque reculée, mais dans un tablaau de genre comme celui
des Jeunes Napolitaines, plus d'abondance dans les plis n'au-
rait pas nui à des figures qui, quoique d'un dessin un peu
lâché, se recommandent par plus d'une qualité. Ce tableau,
d'une couleur brillante, sans exagération, est une des jolies
pages de l'exposition. Son église de San-Miniato manque de
perspective et de profondeur ; elle est mesquine et ne rend
pas du tout l'effet imposant de ce précieux monument. Quand
au portrait de Mme C , c'est une excellente chose, en dehors de
toute critique ; on aurait pu désirer pourtant plus de modé-
ration dans l'emploi des couleurs ; un bonnet rose, une robe
rouge, un rideau vert, une tapisserie bleue, c'est trop de moi-
tié, mais ceci est un reproche adressé à son goût seulement,
car cet amalgame de couleur qui aurait pu être fort désagréable
est devenu assez harmonieux sous son pinceau.
   FLANDRIN (Hyppolite). La pose et l'expression des figures
est admirable de vérité. Quant à la couleur brune qu'on leur
reproche, elle n'est que l'exagération de la poétique à laquelle
il obéit. Quelque soit le talent avec lequel celle loile est traitée,
on regrette de n'avoir de M. Hyppolite Flandrin qu'un tableau
 de ce genre.
   FLANDRIN (Paul). Le tableau de M. Flandrin avait
été, jusqu'ici, si mal placé que nous n'avions pu admirer
 cette excellente composilion. Les figures, prises séparément,
 sont toutes bien dessinées, bien drapées, bien posées; et elles
 se groupent avec vérité et expression ; il y a dans le paysage
 des parties habilement traitées, surtout dans les arbres du
 haut. Cette composition originale placera M. Flandrin parmi
les talents consciencieux de l'époque.