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  et revécût au milieu des générations présentes ? La pensée
 de M. Nolhac est donc raisonnable et sage. Quant au mode
 d'exécution, nous ne sommes pas tout-à-fait de son avis,
 c'est-Ă -dire qu'un simple marbre, avec une inscription la-
 tine, nous-paraît une chose insuffisante.
    On doit se montrer généreux envers des morts tels que
 Gerson. Il existe, dans les Ă©ditions de ses Ĺ“uvres, un portrait
 que l'on a quelque raison de regarder comme véritable.
 Pourquoi ne pas reproduire ce portrait de pèlerin, et n'en
 pas faire une statue, tout au moins un buste, au-dessous du
quel serait placé un marbre qui rappellerait le noble exil de
Gerson, et ses droits Ă  la gratitude et Ă  l'amour des Lyonnais?
Ne serait-il pas convenable aussi que le monument fût placé
 en dehors de l'Eglise?
    Est-ce avec une inscription latine que tout cela peut et
doit se dire? Non, cent fois non. Il faut que l'inscription
s'adresse aux petits et aux humbles surtout; les pauvres com-
prendront-ils le latin que l'on mettrait lĂ  ? Et quel latin ,
encore, malgré ses airs cicéroniens ! Nous sommes français,
je crois; nous avons une langue, que la gloire de Louis XIV
et les conquêtes de nos armées ont rendue universelle; y au-
rait-il quelque inconvénient à se servir de la langue de
Bossuet, de Rousseau et de Chateaubriand? Mettre des ins-
criptions en latin, c'est imiter cet hĂ´telier qui, dans un ro-
man de Walter Scott, s'est donné une enseigne en hébreu ,
pour la plus grande commodité des voyageurs , suivant la
remarque du romancier.
    Malgré ces différences d'opinion, c'est de toute notre ame
que nous applaudissons à la généreuse pensée de M. Nolhac.
    Le second opuscule de cet Ă©crivain roule sur l'origine du
mot Choléra. C'est une réponse à M. l'abbé Greppo, qui
publia, voilà quelques années, une dissertation sur le môme
sujet. Le mot Choléra, vient du grec, suivant M. l'abbé