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DISCOURS PRONONCÉ, LE 4 NOVEMBRE, A L'OUVERTURE GÉNÉRALE DES COURS DE LÀ FACULTÉ DE THÉOLOGIE DE LYON, par M. l'abbé VIN- CENT, professeur de dogme à la Faculté ; Lyon, Périsse, in-8°. Lapensée que M. l'abbé Vincent a mise en lumière dans ce dis- cours de rentrée, c'est que la religion n'est point ennemie de la science, qu'elle se fait gloire de marcher avec elle et par elle, et que, pour briller d'un grand éclat, il faudrait qu'elles se donnassent la main comme des sœurs bien aimées. M. l'abbé Vincent n'a pas eu beaucoup de peine à montrer que l'Evangile eut toujours à ses or- dres des hommes éminents, et que le génie fut, à toute époque, son familier. Il faudrait un myopisme extrême, ou bien une mauvaise foi plus insigne encore pour nier ce que proclament les annales du monde chrétien. Mais, s'il a paru quelquefois que la religion se tenait en garde contre la science, on ne pourrait en faire un reproche à ses justes appréhensions. Le savoir trop souvent s'est laissé emporter à ses folles ardeurs ; la tête lui a tourné. Ce qu'il avait de forces et d'ar- mes il l'a tant de fois employé à combattre son céleste aniagoniste, il l'a tant de fois proclamé vaincu, il a (ant de fois écrit sur le bronze et sur les monuments la fastueuse sentence de mort qu'écrivait cet empereur romain, nomine Christianorum dehto, que celle-ci est plus que pardonnable (le regarder timidemeut à qui l'on en veut, et de nourrir de la défiance. Mon Dieu ! quel sujet d'humilité pour le savoir orgueilleux que ce XVIIIe siècle, si voisin de nous ! Quelle