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poussière les encyclopédistes faisaient autour de leur frêle monu-
ment, si dédaigneusement traité par le XIXe siècle ! et celui-ci
même, quel sort l'attend un jour avec ses splendides théories et sa
jactance bavarde!
   Ainsi, le sujet que traitait le discours do M. l'abbé Yincent est
dans le juste et le vrai. Il faut donc féliciter les hommes qui com-
prennent ce qu'il y a de noble et d'élevé dans l'alliance de la religion
et du savoir, et qui y poussent de la voix et du geste. C'est, en effet,
par la doctrine que le clergé prendra de l'ascendant sur un siècle
avide de science. La science deviendra dans ses mains une arme
sûre et puissante, tandis qu'elle est si dangereuse souvent dans des
mains hostiles ou indifférentes. Les hommes du siècle gagneraient
plus qu'ils ne pensent à s'inspirer aux mêmes sources, etleurparole
aurait bien plus de vie et d'action que ne lui en donnent les distrac-
tions et les sécheresses du monde. Les plus nobles penseurs, les plus
grands écrivains de l'antiquité païenne n'étaient-ils pas en grande
partie des hommes graves et religieux ?




NOTE SUR LE RETOUR AU CHRISTIANISME PAR LA PHILOSOPHIE , à
  l'occasion du Discours d'ouverture, prononcé par M. Bouillier, professeur
  de philosophie à la Faculté des Lettres de Lyon, par M. P.-C. GOUEJO, pro-
  fesseur de philosophie au collège de Roanne; — Roanne, Périsse; in-4°.
  1840.


   Le discours d'ouverture prononcé par M. Bouillier avait
soulevé quelques justes récriminations ; d'autres félicitaient
le jeune professeur sur la voie dans laquelle il entrait, et sur
la franchise avec laquelle il posait les principes de son ensei-
gnement. fNous croyons qu'il est aisé d'accorder ces deux
opinions, qui, à première vue, sembleraient incompatibles.
M. Bouillier avait tort de dire que] la raison humaine a le
droit de juger, en dernier ressort, de ce qui est la vérité,
comme de ce qui est l'erreur. C'est attaquer directerne»t Sa ré-~