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nées de révolutions et de gigantesques événements -} en
voie de rénovation sociale, artistique et littéraire ; avide
de connaître, cherche dans l'étude des anciens, bien
moins des distractions pour la pensée, des amusements
pour la fantaisie, des fleurs pour l'imagination, qu'une
instruction solide et substantielle, des lumières, qui en il-
luminant le passé, éclairent le présent, et jettent un re-
flet sur l'avenir. —
    Or, quelle méthode répondrait le plus complètement
à ces exigences?
    Suivant nous, ce serait celle qui élèverait un cours de
littérature presque au niveau d'une histoire de la civi-
lisation 5 qui, profitant des investigations de la science
moderne, examinerait d'abord la littérature en elle mê-
me, et la suivrait dans toutes ses racines les plus profon-
des et les plus tenues à travers la religion, la philoso-
phie, les arts, les mœurs, les influences des événements
politiques, et toutes les izifluences du sol et du climat ;
ce serait celle qui en dessinant le monument littéraire d'un
peuple grouperait harmonieusement tout autour les mo-
numents de la vie religieuse,politique, sociale, éclairant
cet ensemble de son ciel, l'environnant de ses sites, de
ses paysages naturels, et inscrivant sa place et sa valeur
dans l'histoire générale de la littérature et de la civili-
sation.
   Mais cette tâche est vaste et difficile. — Tous n'ont pas
également étudié tous les éléments de la vie d'un peuple ;
chacun s'en tient ordinairement à un seul, se contentant
d'un coup-d'Å“il vague et superficiel sur les autres. D'ail-
leurs tous les esprits, même les plus distingués, n'ont pas
ce regard à la fois vaste et pénétrant, synthétique et
analytique, qui saisit l'ensemble, sans perdre de vue les