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29g taêine pompe de style, même énergie, même ténacité de pen- s é e , mêmes exagérations, mêmes angoisses. En lisant Byron, on songe à George Sand; en lisant George Sand , on oublie presque Eyron. Aussi quand on pénètre dans ces labyrinthes inextrica- bles de questions posées et non résolues , d'interrogations, de négations, de b l a s p h è m e s , de sarcasmes, d'ironies, de critique et de louange ; quand on passe lour à tour de ces images d'amour riantes et gracieuses à ces tableaux de déses- poir affreux el grimaçant, on croit traverser une de ces galeries mystérieuses de l'Inde, peuplée de milliers de statues, de ty- p e s , de symboles extraordinaires el incompréhensibles , p r o - duits d'une imagination luxuriante, abandonnée à tous les écarts de sa puissante fécondilé, et l'on marche d'élonnement en étonnement pour arriver enfin à l'autel monstrueux du p a n - théisme. Magnifique et désolant p o è m e ; temple immense et colossal élevé à l'orgueil humain, que Byron ouvre à notre siècle; imposant sacrifice où on immole l'intelligence , el où George Sand, la grande prêtresse du doute, tient les cou- teaux sacrés. Héritière directe du génie de Byron, George Sand a, comme le poète anglais, la même inquiétude d'imagination, la même. ardeur dans l'attaque, la même exaltation devant le beau , la même abondance d'images pour rendre ce qu'elle sent. Comme lui, tout ce qui l'entoure l'obsède ; tout obstacle la fatigue; le îien le plus léger devient une lourde chaîne ; aussi comme elle se plonge avecavidile dans l'isolement, comme elle courl dans la solitude, comme elle fuit sans pouvoir échapper aux douleurs qui l'assiègent. Ainsi que Byron, elle a caché son nom dans ses œuvres; pour elle a u s s i , le mariage est devenu un joug insupportable , el elle l'a brisé : tous deux calomies, tous deux souffrants des blessures sociales, ils ont pris en haine cette société qui, non contente de leur disputer la gloire, a voulu encore leur arracher le repos domestique. Pour tous deux, natures énergiques et ardentes, l'Italie a été la terre de