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Uu chant qui révélait sa céleste origine,
     Et qui s'en retournait aux cieux.

Oui, tout ému, ce peuple écoutait une lyre
Aux magiques accords, aux suaves accents,
Et jamais tant d'amour, jamais tant de délire
Ne fit pour un mortel brûler si pur encens

Et cet ange du ciel qui planait sur le monde,
Secouant tout à coup ses larges ailes d'or,
On entendit, semblable au vent qui sort de l'onde,
Un second chant plus tendre et plus sublime encor.

Et chacun s'écria dans son heureuse ivresse:
« Un élu du Seigneur est venu parmi nous ;
« Frères, à lui nos cœurs, à lui notre allégresse,
« Et que son nom béni ne soit dit qu'à genoux».

Depuis ce jour, tes chants, doux ange d'harmonie,
Furent aimés partout: dans leur recueillement,
La prière et l'amour, et l'ame et le génie,
Y puisèrent le feu d'un noble sentiment.

La mère les disait à sa plus jeune fille,
Son fils encore enfant y lisait sa leçon,
Et puis, elle faisait le soir à sa famille
En bénissant le ciel, bénir au ss iton nom.


  La jeunefilleheureuse, insouciante et folle,
Laissa pour t'écouter ses plaisirs et ses fleurs,