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et des idées, qui réclament à droit au moins égal l'at-
tention, Fétude et les hommages du disciple et du maî-
tre de la littérature ancienne : je veux parler des Pè-
res de l'Eglise. Eux aussi renferment des trésors 5 vous
trouvez dans leurs écrits une onction, une énergie et une
grandeur humaine, un amour de Dieu et des hommes,
des aperçus sur l'ame et sut- le monde, un beau divin que
ne connurent jamais les plus grands écrivains de la Grèce
et de Rome. D'ailleurs, ne sont-ce pas nos pères dans
les croyances, dans les idées, dans la civilisation chré-
tiennes ? Ne jettent-ils pas un jour lumineux sur la vie in-
dividuelle ou sociale, sur la philosophie, sur toute l'his-
toire des premiers âges de notre ère ? Tant de titres de-
vaient bien les placer au moins sur la même ligne que les
grands païens de l'antiquité. Le conseil royal d'instruc-
tion publique leur a fait enfin justice. Depuis qnelques
années les Pères de l'Eglise grecque sont prescrits aux
classes de troisième, de seconde et de rhétorique. N'était-
ce pas une honte, en effet, qu'au dix-neuvième siècle nos
humanités fussent encore toutes païennes, toutes habil-
lées des haillons de la mythologie?
   C'est à M. Démons qu'a été confié le riche dépar-
tement de la littérature ancienne, à la Faculté des lettres
de Lyon.
   Comment M. Démons fait-il son cours ? Comment
comprenons-nous un cours de littérature ancienne au dix-
neuvième siècle ? Nous traiterons successivement ces deux
questions.
   M. Démons possède à fond les auteurs grecs et les au-
teurs latins dont il s'est proposé l'examen et la compa-
raison; il en est imbu, il se les est incorporés, il les sait
 par cœur. Quand M. Démons entame un auteur, il com-