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237 laquelle on écrivait le lemma des manuscrits, ainsi que les têles et les sommaires des chapitres. Ces marques des divi- sions d'un ouvrage se nommaient encore rubricœ à cause de leur couleur, d'où nous avons fait rubrique, qui a i e m ê m e s e n s ; de là , enfin, le nom de rubricatores donné par extension à ceux qui étaient chargés de l'embellissement des livres. M. Thibaud confond à tort le gothique flamboyant des fran- çais et le style perpendiculaire des Anglais. Ces deux genres sont contemporains, il est vrai, et parfaitement analogues sous certains rapports ; mais ce qui les dislingue, c'est que chez nous le haut d'une grande fenêlre du XVe siècle est ordi- ment occupé par toutes les combinaisons possibles de l'ogive, comme : cœurs, lobes, trèfles, festons, etc. ; combinaisons qui interrompent en général les meneaux verticaux à partir de la naissance de l'ogive, et offrent de l'analogie avec des jets de flamme. Tandis que chez nos voisins d'outremer les meneaux s'élèvent sans dévier plus haut que la naissance de l'ogive ; ils vont quelquefois même jusqu'à son sommet, d'où la dénomination de perpendiculaire. M. Thibaud termine son livre par une note sur sa m a n u - facture de vitraux peints. C'est un complément de ses recher- ches technologiques, auquel des motifs d'intérêt matériel n'ont peut-être pas été étrangers ; mais nous ne savons si nous de- vons féliciter davantage l'auteur sur ses connaissances solides, ou sur la franchise avec laquelle il déclare chercher dans son art des bénéfices positifs. Ceci est parfaitement juste et nous souhaitons à M. Thibaud les suffrages de l'aristocratie finan- cière ; déjà ceux des gens de l'art lui sont assurés. H. LEYMARIE. PAUVRES FLEURS, poésies par Mme DESBORDES-YALMOHE. Pauvres fleurs, en effet, que celles qui croissent sur le bord de la grande route des révolutions, couvertes sans cesse par