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434 terminèrent à demander le diplôme de docteur qu'il obtint en 1774, après avoir subi les examens et soutenu les thèses conformément aux statuts alors en vigueur. Bientôt un mariage avantageux à tous égards lui donna dans le monde une position encore plus favorable que celle qu'il s'était faite. Il épousa Mlle Davin, fille d'un honorable négociant et d'Agnès Ser- van, appartenant à une famille qui a fourni à la ville de Lyon des échevins et des magistrats distingués. Une réputation bien acquise ne tarda pas à le placer au rang des médecins les plus expérimentés et les plus habiles. Les nombreux manuscrits qu'il a laissés prouvent que ses goûts étaient tournés vers les travaux du cabinet, et qu'il joignit à la pratique la théorie de la science. Plusieurs de ses écrits qui sont restés inachevés par l'effet de la tourmente révolutionnaire, auraient, dans des temps de paix et do tranquilité, reçu peut-être de l'impression une favorable publicité ; mais de nouvelles idées politiques se répandaient avec la rapidité de l'éclair, exaltaient tous les esprits, agitaient la popula- tion entière, et les quelques hommes demeurés fidèles au culte des sciences et des arts se trouvèrent alors isolés et découragés. H.-J. Pointe travaillait donc seul, renvoyant à de meilleurs jours la publi- cation de quelques ouvrages importants qui n'eurent pour lecteurs qu'un petit nombre d'amis. Mais, pour lui, ces jours meilleurs ne devaient point arriver. La fermentation des esprits portée à son comble fit éclater la révolution de 1789. L'immense perturbation qui ébranla la France, les désastres inouisqui la désolèrent mirent Lyon dans un état voisin de sa perte, et pas un citoyen ne put se dispenser de prendre à de tels événements une part plus ou moins active. Sans aucun penchant à devenir homme politique, H.-J. Pointe était d'un caractère trop franc et trop décidé pour ne pas émettre hautement sa pensée et ses principes, toutes les fois que l'occasion s'en présentait, et ses principes étaient ceux du parti auquel on donnait alors le surnom d'aristocrate. Quand vint le siège de Lyon, il n'accepta aucun emploi pour ne point se mettre en évidence ; mais il ne pouvait refuser ses soins aux Lyonnais blessés dans ces mémorables combats ; et, sous le règne de la Convention, oubliant