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terminèrent à demander le diplôme de docteur qu'il obtint en 1774,
après avoir subi les examens et soutenu les thèses conformément
aux statuts alors en vigueur.
    Bientôt un mariage avantageux à tous égards lui donna dans le
monde une position encore plus favorable que celle qu'il s'était faite.
Il épousa Mlle Davin, fille d'un honorable négociant et d'Agnès Ser-
van, appartenant à une famille qui a fourni à la ville de Lyon des
échevins et des magistrats distingués.
    Une réputation bien acquise ne tarda pas à le placer au rang des
médecins les plus expérimentés et les plus habiles. Les nombreux
manuscrits qu'il a laissés prouvent que ses goûts étaient tournés vers
les travaux du cabinet, et qu'il joignit à la pratique la théorie de
la science. Plusieurs de ses écrits qui sont restés inachevés par
l'effet de la tourmente révolutionnaire, auraient, dans des temps de
paix et do tranquilité, reçu peut-être de l'impression une favorable
publicité ; mais de nouvelles idées politiques se répandaient avec la
rapidité de l'éclair, exaltaient tous les esprits, agitaient la popula-
tion entière, et les quelques hommes demeurés fidèles au culte des
sciences et des arts se trouvèrent alors isolés et découragés. H.-J.
Pointe travaillait donc seul, renvoyant à de meilleurs jours la publi-
cation de quelques ouvrages importants qui n'eurent pour lecteurs
qu'un petit nombre d'amis. Mais, pour lui, ces jours meilleurs ne
devaient point arriver. La fermentation des esprits portée à son
comble fit éclater la révolution de 1789. L'immense perturbation
qui ébranla la France, les désastres inouisqui la désolèrent mirent
 Lyon dans un état voisin de sa perte, et pas un citoyen ne put se
dispenser de prendre à de tels événements une part plus ou moins
active.
    Sans aucun penchant à devenir homme politique, H.-J. Pointe
était d'un caractère trop franc et trop décidé pour ne pas émettre
hautement sa pensée et ses principes, toutes les fois que l'occasion
s'en présentait, et ses principes étaient ceux du parti auquel on
donnait alors le surnom d'aristocrate. Quand vint le siège de Lyon,
il n'accepta aucun emploi pour ne point se mettre en évidence ;
mais il ne pouvait refuser ses soins aux Lyonnais blessés dans ces
mémorables combats ; et, sous le règne de la Convention, oubliant