Revue du Lyonnais » série 1 - n°9 ( 1839 ) » pp.246

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 dées lumineuses qu'ont vu éclore ces trois derniers siècles.
Nous citerons seulement ici quelques lignes du chapitre in-
titulé :   Conclusion.

   « Et maintenant, dit M. l'abbé Jacques, quelle sera la fonc-
tion de celle église, dont la bienfaisante doctrine brilla toujours
comme un astre dans les siècles les plus ténébreux ; que nous
avons vuedans des temps d'ignorance et d'oppression,épouser
avec tant de zèle les intérêts du genre humain , en même
 temps qu'elle favorisait le progrés de la science qui tendait à
l'émanciper ? Elle ne marchera pas peut-être de sitôt en pre-
mière ligne , dans le mo'uvement social ; ses ministres ne
formeront plus exclusivement de sénat vénéré, dépositaire de
la science humaine , car l'état actuel de l'humanité , ne le
comporte pas. On ne les verra plus , comme au temps de
Charlemagne etdes Ottons , former dans l'assemblée des hom-
 mes militaires d'un parti prépondérant en faveur des pauvres ,
etc... Mais il est un autre genre de services que l'église ne
cessera de rendre à l'espèce humaine ; elle sera à jamais le sel
de la t e r r e , en maintenant avec constance dans des temps
d'exagération , cette sagesse sobre et m o d é r é e , ce véritable
juste milieu de la raison et de l'Evangile ; cet ensemble de doc-
trines fixes auxquelles le bon ordre , la justice, le respect des
droits et des libertés légitimes, se rattachent d'eux-mêmes.
Car quoique le génie du catholicisme soit éminemment libéral,
quoiqu'il ait volontiers reconnu pour son organe l'illustre au-
teur de la Cité deDieu, quand il déclare que les grands empires
qui ne seraient pas fondés sur l'avantage commun ne sont que
de grands brigandages ; quand il invectivait avec tant de
force contre ces sommités sociales qui se mettent en peine,
non point combien leurs subordonnés sont éclairés et ver-
tueux, mais combien ils sont soumis. Cependant à cause de la
nécessité où est toujours le corps social , d'une autorité qui
pourvoie au bien général, l'influence de l'Eglise se résout
l'éeïietucnt en ;mc force protectrice de l'ordre établi , et dont