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 les fils de laboureurs qui viendraient s'établir en Bresse et
 qui y seraient depuis un temps fixé.
    3° En levant tout impôt sur les vins qui seraient importés
 dans les communes les plus pauvres de la Basse-Bresse pour
la consommation de ses habitants ; car, il faut le dire, l'usage
modéré du vin contribuerait beaucoup à la santé et à la force
des laboureurs. Ce dernier privilège ne serait que momentané,
parce que je ne doute pas qu'on ne parvint à cultiver avec
 succès la vigne en Bresse et en Dombes, du moins pour la con-
sommation du pays. Il serait aussi à désirer qu'on put dimi-
nuer l'impôt sur le sel , si ce n'est pour toute la France , du
moins pour la Bresse ; l'usage de cette substance étendu aux
bestiaux en favoriserait la prospérité.
   Si, à cause de nos nouvelles m œ u r s , le gouvernement se re-
fusait d'accorder ces privilèges à des colons qui viendraient
peupler la Bresse, alors, le département, plus immédiatement
intéressé au succès de l'entreprise , serait autorisé à voter des
fonds pour le remplacement des fils de laboureurs et pour fa-
ciliter l'introduction des vins et du sel en Bresse, et en mettre
le prix à la portée du consommateur.
   En suivant celle marche, on obtiendrait bientôt le résul-
tat le plus important, celui duquel dépendent tous les au-
tres, la disparition des marais et des étangs , la destruction
de l'élément essentiel de l'insalubrité de la Bresse et de la
Dombes.
    La culture des terres qui suivrait immédiatement le dessè-
chement , préviendrait les nouveaux foyers d'insalubrité qui
ne manqueraient pas de naître sur le sol desséché des étangs,
s'il restait sans culture.
    Les habitants de la Bresse respireraient un air infiniment
moins humide et dépourvu de miasmes ; conséquemment dé-
livrés du fléau des fièvres , ils reprendraient de la vie et de la
force. Les étrangers , qui y viendraient avec des bras vigou-
r e u x , y conserveraient leur santé , et du mélange de leur sang
avec celui des naturels du p a y s , naîtrait une génération qui