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homme, avait étudié et pratiqué Ja médecine, interdite aux personne»
de son sexe par les lois d'Athènes (1). Ce récit, d'ailleurs, eût-il in-
contestablement un caractère historique, resterait encore tout-à-fait
étranger aux. usages et à la législation des Romains.
  C'est donc aux inscriptions qu'il faut avoir recours pour trouver
plus fréquemment des femmes adonnées à l'exercice de la médecine.
Les documents de cette nature ne nous manqueront pas : je n'aurai
qu'à choisir, et négligeant beaucoup d'autres monuments lapidaires
que je pourrais citer, je me bornerai à rapporter les inscriptions sui-
vantes :

                                       I.

                             F L A V I A E
                            H E D 0 N E S
                            M E D I C A E
                                  EX         T.     (2).

                                       II.

                           V E N V L E I A


   (1) Fab.lli. J'ai renvoyé à celte noie le passage un peu long du mytho-
graphe. Antiqui, dit-il, obstretices non habuerunt, unde mulieres verecundia duc-
toe perierant. Nam Alhenicnscs caverant ne quis servus aut fœmina artem me-
dicinam disceret. Agnodice quœdam puella virgo concupivit medicinam discere,
quœ cum concupisset, demptis capillis, habitu viiili, se Hierophilo cuidam tradi-
dit in disciplinant. Quœ cum arlem didicisset, etfceminam laborantem audisset,
 ab inferiori parle veniebat ad eam : quœ cum credere se noluisset, œstimans virum
esse, illa, tunica sublata, oslendebat se fœminam esse, et ila eas curabat. Quod
cum vidissent medici, se ad fœminas non admilli, Agnodicen accusare cœperunt,
quod dicerent eam glabrum esse et corruptorem earum et Mas simulare imbecilli-
tatem. Quo, cum Areopagilœ consedissent, Agnodicen damnare cœperunt; quibus
Agnodice tunicam allevavit et se ostenditfœminam esse. Et validius medici accusare
cœperunt, Quare tumjœminœ principes ad judicium convenerunt, et dixeru.nl : Vos
 conjuges non cslis sed hosles ; quia quœ salulem nobis invertit, eam damnatis.
 Tune Athenienses legem emendanmt, ut ingenuœ arlem medicinam discerenl.
   [i) Gruler, Inscript, antiq., p. DCXXXV. 9.