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463 beaucoup à faire encore sur la terre : tâche qui aura son accomplissement ; car Dieu n'a rien fait en vain ; u n nouveau monde matériel est le gage d'un nouveau monde moral. L'Amé- rique est aujourd'hui la terre d'avenir et d'espérance. Terre d j médiation, placée entre l'Asie, l'Europeet l'Afrique; terrede conciliation , réunissant sous le même point du ciel tous les climats et toutes les productions; espérons que s'opérera dans son sein la réconciliation fraternelle de toutes les variétés de la race humaine, et celle de tous les éléments sociaux jusqu'a- lors ennemis. Après avoir dessiné à grands traits la figure et le caractère du globe , M. Quinet a introduit l'homme sur la terre. La na- ture vient d'achever son œuvre; la terre , riche et parée , est prête à recevoir son roi. L'homme apparaît. D'où surgit-il? « Entre la création animale et l'homme , il y a toute une r é - volution » , a dit M. Quinet. Par ce seul m o t , le professeur a renié cette théorie spécieuse , mais absurde , qui fait sortir d'un seul germe toutes les espèces végétales et animales, et considère l'ensemble du règne organique comme un grand arbre dont la tige, se perfectionnant à mesure qu'elle s'élève , aurait poussé aux divers degrés de son développement les di- verses branches de l'organisation, et à sa cîme, l'homme. Que M. Quinet n'a-t-il développé son idée? Que n'a-t-il discuté l'origine et l'état primitif de l'homme, comme il a discuté l'ori- gine et l'état primitif de la société civile ? Que l'on eût vu avec admiration, sous un pinceau comme le s i e n , l'homme sortant des mains créatrices physiquement et moralement complet, avec tous les moyens de se conserver et de se repro- duire, avec la connaissance de Dieu, de lui-même et du monde; puis ce même homme faisant, au dire de toutes les traditions, une chute profonde; et, par suite, ses idées du créateur, d e l à nature et de lui-même^ si pures à leur source , s'allérant de génération en génération, au point d'enfanter toutes les espèces les plus monstrueuses de corruption et d'idolâtrie! L'admirable dissertation de M. Quinet sur l'origine de l'association politi-