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 mi septembre. Durant celte période , le Nil inonde les lacâ ,
les étangs, les canaux, les rivières et tous les terrains maréca-
geux ; il renouvelle aussi les eaux bourbeuses des citernes et
tous les éléments d'insalubrité disparaissent par la submersion
abondante des dépôts vaseux. Ce n'est que lorsque les eauxdu
Nil se retirent, que les surfaces limoneuses, mises à découvert
cl soumises à la chaleur des tropiques , deviennent de nou-
veaux foyers d'infection , et que la peste recommence ses ra-
vages. Il en est de même de la fièvre jaune , aux Antilles et à
la Yéra-Cruz, qui cesse de sévir durant tout le temps des pluies
d'été , qui tombent périodiquement entre les tropiques. Dans
ces contrées, comme en France , les foyers putrides ont d'au-
tant plus d'action que l'air est chaud et humide.
   La comparaison que M. Guerre cherche à établir, sous le
rapport des émanations délétères , entre la Basse-Bresse et les
localités situées sur les bords des lacs et des rivières n'est pas
du tout admissible. A la vérité , les rivages des lacs et des ri-
vières sont souvent desséchés en été , mais ils sont loin d'être
fangeux comme ceux des marais et des étangs. D'ailleurs , il y
a des courants d'air qui entraînent les miasmes qui pourraient
en émaner; puis ce n'est qu'une étroite lisière qui touche à un
pays sain. Tandis qu'en Bresse, l'insalubrité naît de tous côtés
sur un vaste rayon. Néanmoins, les bords des rivières et des
lacs sont loin de ne mériter aucun reproche sous le rapport de
la salubrité : on y observe assez souvent des fièvres intermit-
tentes, surtout dans les endroits où la rive touche à une vallée
dans laquelle s'engagent les exhalaisons miasmatiques.
   Ainsi, je conclus contrairement à l'opinion de M. Guerre, que
la Bresse est essentiellement insalubre , et qu'elle doit son in-
salubrité autant et plus à ses marais et à ses étangs qu'à sa po-
sition topographique.
   L'insalubrité de la Bresse n'est pas limitée seulement à ses
malheureux habitants. C'est un foyer d'où s'échappent des
miasmes q u i , transportés par les vents dans des localités plus
ou moins éloignées et quelquefois très s a i n e s , mais le plus