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souvent sur les ados des montagnes les plus rapprochées, font
éclore des fièvres avec des caractères bien plus graves encore
que chez les Bressans où les réactions vitales sont et moins
fortes et moins compromettantes. C'est ce qu'on a observé
pour le littoral de la Saône jusqu'à Trévoux.Parmi les localités
voisines qui appartiennent à l'autre rive , il en est de très éle-
vées et de très saines , telles que Lucenay, Morancey, Chazay-
d'Azergue, Limonet et Poleymieuxoù j'ai vu régner , à diver-
ses r e p r i s e s , des épidémies de fièvres de mauvais caractère,
dont le développement ne peut être attribué qu'aux émana-
tions, enlevées par les vents au plateau de la Basse-Bresse. Je
crois que c'est aussi aux miasmes des marais et des étangs du
Forez, qu'il faut attribuer la fièvre typhoïde qui a sévi cet
automne dans le collège de Verrières , situé dans les m o n t a -
gnes qui avoisinent Monlbrison à l'ouest d e l à plaine maré-
cageuse du Forez.
    En outre , la Bresse fournit des masses de brouillards qui
s'étendent au loin et renferment sans doute des éléments de
putridilé. Qui sait si, apportées par les vents , les émanations
d e l à Bresse n'entrent pas pour quelque chose dans le déve-
loppement des fièvres graves qu'on observe si souvent à Lyon?
La peste ne s'élend-elle pas au loin de laBasse-Egyplc où elle
est endémique pour porter ses ravages dans différentes villes
d'Asie et m ê m e en E u r o p e , dans celles qui bordent la Médi-
térannéeFLa fièvre jaune ne sort-elle pas de ses foyers, des
Antilles et de la Véra-Cruz , pour aller ravager des contrées
éloignées ? Enfin le choléra-morbus , de récente et triste mé-
moire, n'a-t-il pas quitté les bords du Gange, son berceau na-
t u r e l , pour répandre la mort et la désolation tout autour du
globe ?
    Les pays de marais et d'étangs sont donc les foyers primitifs
d e l à plupart des maladies épidémiques qui déciment les hom-
mes dans les diverses régions de la terre , et aussi desépi«oo-
ties qui ravagent les bestiaux.L'intensilédeces foyers est d'au-
tant plus grande et dangereuse qu'ils sont sous des latitudes