Revue du Lyonnais » série 1 - n°9 ( 1839 ) » pp.354

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  orifices, il serait possible de leur opposer avec efficacité des
 moyens sanitaires, de donner de la vie, de la force et du cou-
 rage à des populations à demi-vivantes et conséquemmenl de la
 fertilité et de la prospérité au sol par l'énergie et par la multi-
 plicité des bras. Toutefois, il faut le reconnaître et j'ai hâte
 de le dire à l'honneur de notre époque et surtout de la Société
 d'agriculture de Trévoux, les hommes les plus honorables et
 les plus instruits de la contrée (1) ont apporté, au sein de
 cette Société, leurs lumières et le fruit de leurs observations.
 Guidés par les mêmes sentiments, c'est-à-dire par une philan-
 thropie éclairée et par l'intime conviction que le pays d'étangs
 et de marais qui couvre une large surface de la Bresse et de la
Bombes, est susceptible d'un grand assainissement, ils ont
 tous réuni leurs efforts pour arriver à cet heureux résultat.
Divers mémoires, sortis de leur plume, se recommandent à
 Sous ceux qu'intéresse une question si éminemment vitale.
Lyon ne peut qu'appeler de tous ses vœux l'assainissement et
la régénération de cette contrée limitrophe avec laquelle il
a déjà tant de rapports, et dans la prospérité de laquelle il
trouverait de nouvelles richesses.
    On est naturellement porté à penser que les projets d'assai-
nissement de la Basse-Bresse, que les efforts des hommes
qui s'en sont occupés jusqu'à ce jour ont pour but la suppres-
sion des étangs et des marais. En effet, pour toute personne
tant soit peu versée dans les sciences physiques, c'est dans
ces vastes réservoirs d'eaux stagnantes, où s'opère la décom-
position des détritus de végétaux et d'animaux, sous l'action so-
laire; c'est là que se forment ces miasmes^ ces effluves qui,
répandus dans l'atmosphère avec une certaine humidité qui
leur sert de véhicule et de conducteur, vont empoisonner le
sang des hommes condamnés àen subir l'influence, etdevien-
nent les germes incessants des fièvres intermittentes simples,
des fièvres pernicieuses, et des engorgements scrofuleux qui


  {\) MM. Journcl, Digoin, Greppo, Baudiu, e!c»