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Cependant le combat dans la plaine s'éteint;
Son feu vers le coteau qu'il a d'abord atteint,
Tout entier se concentre et jusqu'en ses entrailles
Le sol tremble, chargé d'immenses funérailles.
Un ordre de Murât retentit ; Caulaincourt,
Pour remplacer Montbrun, impatient, accourt.
« Quoi ! vos yeux ont des pleurs, quand vos mains ont des armes !
Dit-il aux officiers qui répandent des larmes.
« De votre général venez venger le sort ;
« Oui, le sang pour le sang, et la mort pour la mort !
" Suivez-moi ! » Vers la gauche il va d'un pas rapide
Assiéger par le dos la redoute homicide ;
Fier de s'en emparer, il vole au premier rang ;
Quand, frappé d'un boulet, il succombe expirant.
Sa conquête est sa tombe, et son lit funéraire
Ne verra pas ses mains presser les mains d'un frère !
Après un long assaut, Eugène se promet
De ce volcan guerrier d'atteindre le sommet ;
Il y monte.... Soudain de sa bouche fermée
Il ne voit plus jaillir niflammeni fumée.
Des cuirassiers français l'airain resplendissant
Frappe seul ses regards, et, tout couvert de sang,
Du brave Caulaincourt foudroyé dans sa gloire,
Vainqueur lui-même, il vient compléter la victoire.
Des Russes vainement les bataillons épais
Veulent reconquérir ces larges parapets,
Ces murs dont ils croyaient la cime inabordable..
Ces talus, ces créneaux, ouvrage formidable,
Qui, par leurs propres mains fait pour les secourir,