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310 L'orpheline y trouva ce charme qui console, Cartes pleurs en tombant purifiaient ses pleurs. L'ame en deuil,et cherchant, errante sur la terre, L'ame qui dans son cœur devait porter le jour, Crut ouïr les accents d'un ange de mystère. En écoutant ta voix qui lui parlait d'amour. La jeune et, blanche vierge, aux pieds du sanctuaire, Redit ton chant sacré comme un vœu d'avenir, Et souvent près du Christ, rêveuse et solitaire, EIJo mêle à ton nom un pieux souvenir. Mais ce n'était pas tout, et le front du poète Par des fleurs seulement ne fut pas couronné : Tout un monde s'unit pour cette grande fête, Et le laurier du Tasse alors te fût donné ! IL Je n'entends plus la voix gracieuse et plaintive Qui charmait le sommeil de l'enfant au berceau : Mère, au fond de ton cœur qui la retient captive ! Qui trouble les accords de cet hymne si beau Que tu chantais toujours? Est-ce qu'un rêve sombre A fait passer sur toi le reflet de son ombre Et t'a montré quelque tombeau? « Non, si mon cœur est triste et mon ame rêveuse, « Près de mon nouveau né si je reste sans voix, « C'est que l'ange a brisé sa lyre harmonieuse, « Et qu'il ne chante plus ses hymnes d'autrefois.