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un chant mélodieux , et l'on reconnut que celte grande voix qui priait c'était la voix du chantre de Godefroi de Bouillon. V a-t-il si long-temps que lord Byron disait en vers harmonieux : « Ave , Maria ! sur la terre et sur les mers , l'heure du joui « la plus céleste est la plus cligne de toi. « Ave, Maria ! Bénie soit cette heure ! bénis soient le temps, « le climat, Se lieu où tant de fois je l'ai senti, avec la pléni- « lude de son charme , ce moment si doux et si beau, tomber « sur la terre , tandis que se balançait la lourde cloche dans « la tour lointaine, que l'hymne du jour mourant expirait « dans les airs , que pas un souffle ne glissait à travers un ciel « couleur de rose , et que les feuilles mêmes de la forêt sem- « blaient agitées par le frémissement de la prière. « Ave , Maria l C'est l'heure de la prière. Ave, Maria '. c'est « l'heure de l'amour. Ave , Maria ! permets que nous élevions « nos regards vers ton Fils et vers toi. Ave , Maria ! oh ! qu'il « est beau ce visage! et ses veux baissés sous la Colombe « toute puissante ! Qu'importe que ce ne soit là qu'une image « peinte qui frappe mes yeux ; ce tableau n'est point une « idole, c'est la réalité même. » Don Juan III, 102 el 103. Et, pendant que ruisselait ainsi la prière sur les lèvres du poète sceptique , il demandait fièrement à ses delracteius , si aucun d'eux savait mieux que lui le chemin du ciel. Non , certes! il n'y a que l'humble chrétien qui le sache mieux , et tes routes secrètes de Foiuvièrcs pourraient nous le dire , à nous Lyonnais. Parmi les plus anciennes chapelles consacrées à la Vierge, parmi les pèlerinages les plus populaires et qui vontle mieux à l'imagination comme à la piété, il faut placer Notre-Dame de Fourvières , qui fait le sujet du livre de M. l'abbé Cahour. Là haut, sur la montagne qui domine la cité et d'où l'œil plane au loin, fut construit, vers le milieu du IXe siècle, un modeste oratoire qui s'esl agrandi par la succession des temps. « Ou l'aperçoit de tous les quartiers-, des Terreaux comme de Bel iccour, des rives populeuses de la Saône , comme des bord»