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gination et trouvait les danses macabres. A Saint-Jean, par
exemple, la rose du ^frontispice montre, dans le centre,
l'agneau de Dieu, qui est le commencement et la fin, et au-
quel tout se rapporte. Le tour des médaillons extérieurs con-
tient la vie du précurseur du Christ, l'un des patrons de l'église
et qui le montra du doigt; au tour inférieur, les effets du sa-
crifice de Jésus apparaissent sous l'héroïque martyre de saint
Etienne, l'autre patron.
    Un de nos anciens évêques, Leidrade, mandait à Charle-
 magne qu'il avait restauré différentes églises, et sa lettre
nomme celle de Saint Jean. La primatiale existait donc alors,
 et devait avoir de longues années de vie ; mais en quoi res-
 semblait-elle à la cathédrale d'aujourd'hui, voilà ce qu'on ne
 sait pas. Saint-Jean, tel qu'il est, porte l'empreinte d'un âge
 postérieur ; les juges compétents en architecture, et M. Jac-
 ques aussi bien qu'eux, retrouvent ici l'époque de Philippe-
 Auguste pour la grande nef, et les temps des premières croi-
sades pour ces cannelures et ces ornements qu'on voit à la
tribune, pour ces arcs demi-circulaires , combinés avec l'o-
give des fenêtres. Les dates qu'on peut recueillir çà et là
semblent prouver que noire cathédrale, commencée vers le
 XIIe siècle, se continua lentement à travers le XIII 0 , le
XIVe, pour être achevée en 1451. Une chose qui n'est peut-
être pas indifférente à noter, c'est que les choins qui res-
taient du Forum vêtus, que l'on sait avoir croulé vers le mi-
lieu du IXe siècle, furent mis en réserve pour l'œuvre de la
grande église. « Ainsi donc, à Lyon, comme à Rome et à
« Alexandrie, dit M. l'abbé Jacques, les débris des monu-
« ments de l'idolâtrie ont enfin servi au culte du vrai Dieu.
« Maintenant, engagées dans la structure du principal temple
« de la Gaule, les pierres de ce forum, où nos premiers
« martyrs furent publiquement insultés, applaudissent à
« leur gloire. Elles crient, chacune en son lieu, que le
« Christ a obtenu l'empire, et que ses saints ont hérité de la
« terre. »